La pomme magique

août 13, 2024 0 Par Admin

LA POMME MAGIQUE

Il était une fois en Laponie, par delà les mers et les océans, un modeste chalet perché sur une grande montagne reculée. Dans ce cabanon habitait un homme à la mine joyeuse, plutôt rondouillard, toujours vêtu de rouge et de blanc. Cet homme dirige un peuple de lutins ailés aux oreilles pointues, qui fabriquent tout au long de l’année des jouets pour les enfants du monde entier. Il se balade dans un traîneau tiré par neuf rennes dont Rudolph, le renne au nez rouge. Il est le seul qui peut guider notre bonhomme au manteau rouge dans la nuit nuageuse de Noël. Vous avez deviné qui était ce bonhomme, le chef de ce chalet et le seul homme sur terre qui soit capable de parler à ses rennes ?

C’est le Père Noël, bien sûr !Voila la drôle d’histoire qui arriva au Père Noël il n’y a pas si longtemps. Un soir, le vingt décembre plus précisément, notre bon Père Noël se rendit à l’étable afin de nourrir ses rennes. Lorsqu’il entra dans le box de Tempête, il n’y avait personne. Il pénétra dans celui de Flash, personne non plus. Dans le box de Comète, absent lui aussi. Et ainsi de suite, il fit le tour de tous les boxes. Ils étaient tous vides à l’exception de celui de Rudolph, tout le monde était rassemblé autour du petit dernier, le plus important de toute la tribu. Car sur son museau, il possède une petite ampoule rouge qui lui permet d’orienter le Père Noël dans la neige et le brouillard durant les rudes nuits d’hiver.

Il devait se passer quelque chose de grave pour que tous les rennes soient rassemblés dans le box de Rudolph. Le Père Noël demanda à ses rennes de s’écarter et de le laisser passer. C’est ce qu’ils firent sur le champ car ils écoutent toujours la voix de leur maître. En s’approchant du box, le Père Noël vit que Rudolph était couché la tête tournée, pour ne pas regarder le Père Noël. Il dit au Père Noël :
– Non, ne me regarde pas, j’ai trop honte, remet moi parmi d’autres rennes. Désormais je ne te servirai plus à rien. Le Père Noël le rassura :
– Je ne ferai jamais une chose pareille. Mais pourquoi dis-tu que tu ne me serviras plus à rien ? Tu es de mes rennes le plus important, non seulement tu es unique mais en plus sans toi, je ne peux pas avancer au milieu de la nuit noire. Et si je ne peux pas me diriger dans la nuit, je ne peux pas livrer mes cadeaux aux enfants du monde entier à temps. Rudolph tout tremblant se retourna vers le Père Noël en lui disant :

– Cette année, je ne te servirai pas à grand chose. Une fois que Rudolph fut retourné, le Père Noël vit l’inimaginable. Comment une chose pareille avait-elle pu se produire ? Rudolph lui-même ne le savait pas. Il se souvenait juste que la veille, il s’était endormi avec sa lumière. Ce matin, en se réveillant, son ampoule était éteinte. Le Père Noël retourna au chalet fort anxieux. Il rassembla tous ses lutins et il fit arrêter la production de jouets afin d’annoncer l’horrible nouvelle aux lutins. Ensuite il alla téléphoner au seul vétérinaire magique qui n’était pas en congé à Noël. Quelques instants plus tard, le vétérinaire apparut sur le pas de la porte du chalet. Le Père Noël s’empressa de conduire le médecin auprès du malade. Le docteur annonça la pire des nouvelles :

– l’ampoule de Rudolph est grillée. Je ne vois que deux solutions, proposa le vétérinaire : soit on change son ampoule, soit vous arrivez à trouver la pomme magique du lapin pur.Remplacer l’ampoule était une chose impossible à faire car elle faisait partie de son corps. La seule façon de réparer cette ampoule grillée était de pouvoir trouver ce fameux lapin pur et sa pomme, comme l’indiquait le vétérinaire. Pour cela le Père Noël dut faire appel à ses elfes, pour aller chercher ce lapin pur. Mais il y en eut peu dans la maisonnée qui osèrent se présenter pour accomplir cette mission, tant elle était importante. Celui qui fut sélectionné pour accomplir cette mission s’appelait Fantasias.

C’était un elfe petit, tout fin et blond aux yeux bleus et pétillant de malice en permanence. Il était toujours prêt à voyager et à découvrir de nouvelles contrées. Il connaissait d’ailleurs beaucoup de choses sur le monde extérieur. Le lendemain matin, le 21 décembre, Fantasias partit accomplir sa mission. En chemin, il rencontra un renard des neiges et il lui demanda :

– Aurais-tu vu le lapin pur ? – Non mais si je le vois je lui dirai que tu le cherches. En plus, je sens son odeur donc il ne doit pas être très loin. Fantasias remercia le petit renard et continua sa route. Après avoir marché durant plusieurs heures, notre petit elfe rencontra un ours polaire et il lui posa la même question :

– Ours, grand ours blanc, roi du pôle aurais tu vu le lapin pur ? Il lui répondit d’une voix douce et calme : – Oui, bien sûr, on vient de discuter ensemble, il y a à peu près dix minutes. Il est parti par là, en direction du soleil couchant. Il ne doit pas être très loin. Tu peux peut être encore le rattraper. Le farfadet courut, courut plus vite que le vent. Il parcourut tout le glacier, jusqu’à en perdre haleine, jusqu’au soleil couchant. Mais arrivé au soleil couchant, le lapin pur n’était pas là. Devant cet échec, Fantasias perdit tout espoir de retrouver ce fameux lapin pur. Il avait un tel poids sur les épaules. Il devait sauver l’un des rennes du Père Noël. Epuisé, il s’allongea et s’endormit dans la fraîcheur glaciale de la neige. Le lendemain, Fantasias se réveilla en même temps que le soleil. En face de lui apparaissait deux yeux noirs. Les yeux lui dirent :

– Bonjour, tu vas bien ? L’elfe ne parut pas effrayé par les deux yeux noirs car il se rendit vite compte que les yeux étaient en fait ceux d’un petit lapin blanc. Fantasias sans hésiter demanda à la boule de poil :

– Es-tu le lapin pur ?
– Non, ça c’est mon papa répondit le lapinou. Moi je suis le lapin de l’espoir. J’apparais devant toutes les personnes qui ont perdu leurs espoirs et je les aide à les retrouver. Dès que j’ai entendu que ton cœur avait perdu tout espoir, j’ai accouru vers toi aussi vite que j’ai pu. Mais au fait pourquoi as-tu perdu tout espoir ? Fantasias lui raconta toute l’histoire et surtout qu’il devait sauver l’un des rennes du Père Noël. Le petit lapin ouvrait des yeux de plus en plus grands au fur et à mesure que l’elfe lui racontait son histoire. Une fois que l’elfe eu finit de raconter son histoire, la petite boule de poils lui dit :
– Vite grimpe sur mon dos. Nous n’avons pas une minute à perdre. Je te conduis tout de suite chez mon papa. Fantasias n’écoutant que son cœur grimpa sur le dos de la petite bête. Le lapin courut le plus vite qu’il put et arriva à la tanière blanche du lapin pur. Sur le pas du terrier une voix grave se fit entendre :

– Qui va là ?
– C’est moi Fantasias. Je suis un des elfes du Père Noël et je suis là car j’ai besoin de votre aide pour sauver l’un des rennes du Père Noël grâce à votre pomme magique. Sur un ton très méchant, la voix au fond du terrier gronda :
– Qu’est ce que tu veux que ça me fasse que tu aies parcouru tant de kilomètres pour sauver un des rennes du Père Noël. Je me fiche également que tu t’appelle Fantasias. Je peux toujours te donner ma pomme mais qu’est-ce que j’y gagne moi en échange ? Fantasias surpris par la question lui répondit :
– J’en sais rien moi. Il faudrait que tu demandes à mon patron. Mais j’ai une question à te poser, pourquoi on t’appelle lapin pur si tu es aussi méchant ?
– Car je n’ai jamais été aimé par un être humain et là est mon seul et unique rêve. Fantasias lui dit :
– Peut-être que si tu viens avec moi, mon patron pourra faire quelque chose pour toi mais en échange, je veux ta pomme magique. Le lapin lui dit :
– Oui, je l’ai toujours sur moi mais pour la posséder tu dois répondre à mon énigme : je suis blanche, je suis ronde mais pas toujours présente. Parfois je suis une moitié, parfois je suis entière et parfois on voit de moi qu’une tranche. Parfois je suis lumineuse, parfois je suis sombre, parfois les deux en même temps. Tout le monde a envie de marcher sur moi mais seuls quelques chanceux l’ont fait. Qui- suis-je ? Je te donne un jour et une nuit, lui dit la voix au fond du terrier. En attendant, repose toi car demain sera une rude journée pour toi. Le lendemain matin le 22 décembre, avant-veille de la distribution de cadeaux. Le Père Noël dans son chalet était inquiet de ne pas revoir son elfe et de voir que l’état de Rudolph ne s’améliorait pas. De son côté, Fantasias, réfléchissait a l’énigme mais la réponse lui paraissait trop évidente pour ses connaissances. Il retourna vers le lapin et il cria à l’entrée du terrier : – La lune, la réponse à ton énigme est la lune ! La voix grave du lapin lui répondit timidement :
– Oui, c’est bien la bonne réponse. De toutes les créatures qui ont voulut s’approprier ma pomme magique, tu es le premier à trouver la bonne réponse. Le lapin sortit enfin de son trou et l’elfe put enfin mettre un visage sur la voix grave du fond du terrier. Le pelage du lapin était noir. Il possédait des yeux rouges comme la braise. Fantasias monta sur le dos du lapin et en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, il se retrouva au chalet. Le lapin fit ses recommandations pour donner la pomme à Rudolph : deux quartiers de pommes par heure et que durant la nuit. Le Père Noël découpa la pomme en six morceaux. L’intérieur de celle-ci était bleu et sentait la menthe. De minuit à trois heures du matin, il donna par morceaux la pomme à Rudolph. Epuisé d’avoir veillé son renne toute la nuit, il s’endormit contre son protégé. Le 23 décembre, le Père Noël fut soudainement réveillé par une douce lueur rouge, ainsi qu’une immense chaleur. Il pensait que c’était le soleil qui était en train de se lever. Il ouvrit donc les yeux et il se rendit compte qu’il faisait encore nuit. En réalité, il s’agissait de l’ampoule de Rudolph qui brillait de miles feux. Le renne était plus en forme que jamais. Le Père Noël alla voir le lapin et lui dit :
– Tu as sauvé mon renne et tu as sauvé la fête de Noël que puis je faire pour toi ?
– Je veux être aimé répondit le petit lapin. Le Père Noël lui promit de faire tout son possible pour réaliser son souhait. Le lendemain, le 24 décembre, le Père Noël n’avait toujours pas trouvé de solution à la promesse qu’il avait faite au lapin mais il lui dit ceci :
– Je n’ai pas encore trouvé de solution à ce que tu m’as demandé mais je peux te proposer une balade en traîneau et de me suivre dans ma distribution de jouets dans le monde entier.

– J’accepte avec le plus grand plaisir, répondit le lapin pur. Le Père Noël, prépara son traîneau, y chargea tous ses cadeaux et attela tous ses rennes au véhicule. Il passa son costume magique et il se mit en route pour distribuer les cadeaux aux enfants du monde entier, accompagné de son fidèle elfe Fantasias et du lapin pur. Durant la nuit, le Père Noël déposa tous les cadeaux dans les maisons de tous les enfants sages du monde entier. Le petit Mickaël, un enfant qui avait été particulièrement sage, avait demandé au Père Noël, qu’un seul cadeau : un lapin à chérir et à aimer. Le Père Noël, en soulevant la cage du lapin de Mickaël, la trouva très légère. Il regarda à l’intérieur : horreur ! La cage était vide ! Le lapin s’était échappé durant la tournée du Père Noël. Sans réfléchir, le lapin pur prit de l’élan et sauta dans la cage. Il regarda le Père Noël et lui dit : – Merci d’avoir exaucé mon souhait. En homme sage, le Père Noël ne répondit rien et déposa délicatement la cage du lapin pur, au pied de la cheminée. Et il repartit vers son chalet, où les rennes et le Père Noël eurent un repos bien mérité avec en prime pour les rennes, cette année-là, une double ration de foin croquant….FIN

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