Evoquer la gerbe de Noël nous amène en Aquitaine, cette région du Sud-Ouest de la France où la célébration de la date du 25 décembre retrouve toute son essence. Toutefois, il est bon de savoir qu’initialement, Noël s’écartait de sa définition chrétienne, bien qu’elle demeurât une fête de la Nativité. Elle retrouve en effet son origine au premier siècle avant Jésus-Christ. En ces temps-là, on célébrait la naissance de Mithra, le dieu romain de la lumière, d’origine persane. Les festivités se concrétisaient par le sacrifice d’un taureau. Ces rites, qui vénéraient le « soleil invaincu », se déroulaient pendant la nuit la plus longue de l’année, le solstice d’hiver.
Cette tradition ancestrale s’est transmise de génération en génération. Et plus tard, dans le pays des eaux où l’agriculture tient une place prépondérante, elle prit la forme de « lo Halha de Nadau » ou la gerbe de Noël. La veille au soir, on confectionne la gerbe avec des feuilles de maïs et de la paille. Puis, la nuit tombée, toute la famille fait le tour de la maisonnée en brandissant la gerbe enflammée, dans le but de chasser les esprits malfaisants, et d’assurer ainsi la récolte. De nos jours, dans le Bazadais, près de Bordeaux, un défilé animé de fifres, au rythme des tambours et à la lueur des flambeaux, est organisé la veille de Noël.
Dans les temps modernes, les gerbes adoptent plusieurs aspects et sont devenues de parfaits éléments de décoration pour Noël. Certaines, les plus naturelles, sont faites de brindilles de bouleau. Les traditionnelles sont marquées par un joli ruban. D’autres, livrées dans une boîte-présentoir, sont plus futuristes. Bref, sur le marché, vous avez un vaste choix de modèles, selon votre convenance.