Il est vrai que la première célébration de la fête de la Nativité était païenne à Rome. Si auparavant, les Romains vénéraient Mithra qui représentait la lumière ou la puissance du soleil le 25 décembre, dans les années 350, l’Eglise catholique a décidé de fêter la naissance de Jésus-Christ à cette date. Ainsi le pape Libère instaure-t-il l’année liturgique, s’inspirant d’un passage de la Bible dans Luc 1/78 qui mentionne que la venue du Messie est « pour éclairer ceux qui sont assis dans les ténèbres et dans l’ombre de la mort, pour diriger nos pas dans le chemin de la paix ». Jésus est alors assimilé au « Soleil de Justice ». L’empereur Constantin officialise la date du 25 décembre à titre de Noël.
Toutefois, le Pape Benoït XVI affirme que ce fut Hippolyte de Rome qui déclara clairement, bien des années plus tôt, vers l’an 204, que Jésus est né un 25 décembre. Hippolyte de Rome a mentionné cette déclaration dans son commentaire du livre du prophète Daniel.
La crèche de Noël revêt une importance particulière dans la cité éternelle. Elle représente l’humilité du Dieu incarné en Jésus, qui pourtant, a vaincu la Mort par la résurrection. Cette approche humaine du Christ a donné une nouvelle dimension à la foi chrétienne. Aujourd’hui, la frénésie de Noël anime Rome. En ces jours de fête, les crèches rivalisent d’originalité, et les églises ne désemplissent pas. Rome devient un site touristique par excellence, du 24 décembre au 6 janvier, jour de l’Epiphanie. Côté gastronomie, si les Romains commencent leurs festivités par un repas maigre constitué de poissons et de fruits secs la veille de Noël, le jour J, ils enchaînent par un copieux mets à base de viande. Le Panettone et le nougat aux amandes font toujours la joie des enfants.